Le Jour Le Plus Long

Publié le par Madison

Ca aurait du être le jour le plus court de ma vie. En effet, en prenant l’avion à Papeete à 2H15 du matin pour atterrir à Sydney à 7H05, la journée du 14 août n’aurait du durer que 5 où 6 heures, le temps de passer la ligne de changement de date. Mais voilà, l’avion en a décidé autrement. Il n’a tout simplement pas voulu prendre les airs !

J’étais arrivée vers 15H à l’aéroport de Papeete en provenance des Marquises. Et j’avais traîné ma carcasse toute l’après-midi en attendant de m’enregistrer vers 23h pour mon vol et de pouvoir enfin profiter des fauteuils moelleux de la partie internationale de l’aéroport pour faire une sieste. Vers 1H40, heure d’embarquement, les hauts parleurs annoncent un problème technique qui reporte notre départ de quelques dizaines de minutes. Je me rendors.

Vers 3H, le verdict tombe : le vol est annulé. On nous demande de venir au comptoir pour traiter chacun de nos cas et nous informer de la suite des évènements. Lorsque j’apprends qu’on va prendre l’avion de 7H30 pour Auckland avant d’être redirigés sur Sydney, j’ai failli sauter de joie ! Moi qui avais tellement envie d’aller en Nouvelle Zélande ! C’était écrit ! Et même si je savais que je n’allais pas sortir de l’aéroport, je ressentais une joie immense comme quand on reçoit un cadeau inattendu.

Du coup, la valse hésitation que nous ont fait danser les responsables de Air Tahiti Nui m’a paru insignifiante. Nous avons attendu 6H00 du matin pour enfin savoir qu’on allait devoir ressortir de l’aéroport pour nous enregistrer à nouveau. La situation était quelque peu ubuesque et je vous passerai tous les détails. Mais chaque enregistrement à duré une éternité pour des raisons que je n’ai pas bien saisi. Ce qui fait qu’au lieu de décoller à 7H30 comme prévu, nous avons pris notre envol seulement vers 9H.

Heureusement, dans tout ce mic mac, j’ai sympathisé avec Corinne et Philippe qui comme moi faisait un tour du monde. En discutant de nos différentes étapes, nous n’avons pas vu les heures passer.

 

 

A Auckland, après avoir fait toutes les boutiques du Duty Free pour m’acheter une babiole en souvenir, je les ai rejoins pour manger un morceau. Nous guettions l’annonce de notre correspondance entre inquiétude et souhait de devoir rester en Nouvelle Zélande. A dix minutes de l’embarquement, la porte n’était toujours pas affichée. Nous plaisantions sur le fait qu’il devait y avoir parmi les passagers de notre vol initial quelqu’un qui devait avoir la poisse et qu’il allait falloir l’exécuter. Finalement, la porte est annoncée mais il semble qu’on ne veuille pas nous inviter à monter dans l’avion.

Au micro, le steward passe en revu une liste de passagers. Je suis parmi eux. Apparemment la communication avec Papeete n’est pas bien passée. On me demande mon billet d’avion que je n’ai évidemment pas puisque je l’ai échangé contre ma carte d’embarquement. Nous sommes plusieurs à expliquer dans un anglais approximatif ce qui s’est passé à Tahiti quand tout à coup la situation s’éclaire grâce à un coup de fil. C’est bon, nous allons pouvoir partir !

A peine posée sur mon siège, je m’écroule de sommeil. Ca faisait déjà bien plus de 30H que j’étais debout. Quand je me suis réveillée presque 3H plus tard pour l’atterrissage, il faisait déjà nuit sur Sydney.

Avec Corinne et Philippe, nous nous sommes retrouvé après l’immigration pour prendre un dernier verre et nous dire au revoir Et nous avons sauté chacun dans un taxi vers nos hôtels respectifs.

Arrivée à destination, il n’a pas fallu que l’on me chante de berceuse pour que je replonge dans les bras de Morphée...

Publié dans Tour Du Monde

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M
Même les "détours" deviennent des souvenirs positifs, c'est chouette :-)<br /> <br /> M.
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4
j'attends ton retour avec tellement d'impatience, j'ai hate que tu me racontes "tout ca", ces belles rencontres notamment
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E
Il n'est pas nécessaire de partir loin pour galérer. En France, ce week-end en plein grands retours du mois d'août, certaines personnes ont du mettre 20 h à faire Paris-Marseille en train à cause d'un problème technique qui a quasi-paralysé la ligne pendant 24 heures.<br /> On peut trouver l'exotisme près de chez soi !
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P
oui ubuesque...<br /> <br /> pourtant, je jure que je n'étais pas prévu sur le vol !
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M
Ben dis donc, quelle épopée...<br /> <br /> Ca fait aussi partie des souvenirs de tour du monde, ça ;)
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